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Sophie au pays des possibles

Sophie au pays des possibles

By Sophie Lemaître

Chaque mois, je vous emmène à la rencontre de femmes et d'hommes aux parcours et horizons différents. Qu'ils soient chercheurs, journalistes ou lanceurs d'alerte, ils ont tous en commun l'envie de changer le monde en combattant la corruption ou l'évasion fiscale. Mon objectif? Apporter un point de vue différent, ouvrir le champ des possibles, montrer qu'on peut changer les choses et surtout être optimiste! Je suis Sophie Lemaître et je vous invite à me suivre au pays des possibles. PS: c'est le 1er podcast en français sur celles et ceux qui combattent la corruption et/ou l'évasion fiscale.
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#16 La Suisse paradis pour les criminels en col blanc avec Agathe Duparc (Public Eye)

Sophie au pays des possiblesFeb 27, 2023

00:00
41:21
#16 La Suisse paradis pour les criminels en col blanc avec Agathe Duparc (Public Eye)

#16 La Suisse paradis pour les criminels en col blanc avec Agathe Duparc (Public Eye)

Agathe Duparc, enquêtrice au sein de l’ONG suisse Public Eye, est l’invitée du mois de février 2023. Elle commence par nous parler de son expérience comme journaliste en Russie dans les années 90 (1:58). C’est en Russie qu’elle a été confrontée pour la première fois à la corruption. Elle aborde la concentration du pouvoir aux mains d’oligarques (4:57). Agathe nous parle ensuite de l’évolution de la pratique du métier de journaliste ces 30 dernières années (7:17). Elle évoque l’utilisation de plus en plus répandue des poursuites baillons intentées contre les journalistes et qui visent à les faire taire. Cette tendance peut avoir pour effet l’autocensure (9:51). Agathe présente ensuite l’ONG suisse Public Eye (10:59) et nous dit pourquoi elle a rejoint les rangs de l’ONG (12:55). Elle nous parle d’une de ses enquêtes « Congo Hold-up » (16:24). La particularité de Public Eye est que l’ONG se concentre principalement sur le rôle et la responsabilité de la Suisse dans les pratiques de corruption et de blanchiment d’argent. Agathe nous explique pourquoi la Suisse est un « aimant » pour les personnes riches et l’argent sale (18:24). On discute également du lobby de la place économique et financière (avocats, banques) en Suisse (25:39). Agathe esquisse des pistes d’actions possibles en Suisse (27:31). Et elle nous dit ce que l’on peut faire (35:57). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Pour suivre Agathe Duparc et Public Eye sur twitter : @AgatheDuparc / @PublicEyeSuisse Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en janvier 2023. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux.
Feb 27, 202341:21
#15 Banque et lutte contre la corruption

#15 Banque et lutte contre la corruption

Mon invitée est compliance officer au sein d’une grande banque. Elle revient sur son parcours et elle nous explique pourquoi elle a décidé de travailler pour une banque après avoir travaillé pour des ONGs et des organisations internationales (3:26). En passant de l’autre côté de la barrière, elle a pu se rendre compte de la difficulté de mettre en place les lois et recommandations adoptées qui sont bien souvent générales, voire parfois contradictoires (10:50). Elle nous parle ensuite des différentes facettes du métier de compliance officer en banque (16:02). Elle nous explique que lutter contre la corruption au sein d’une banque est un travail qui demande de faire des efforts constants (26:50). Pour elle, la mise en œuvre des réglementations est ce qui est le plus important à l’heure actuelle pour lutter contre la corruption, y compris par des secteurs autres que le secteur bancaire (28:55) comme le secteur immobilier ou de l’art (32:30). Elle pense également qu’il faut s’intéresser au système financier dans les pays en développement et aux risques de fraude et de blanchiment (34:10). Nous discutons de la contradiction qui existe entre les nombreux scandales qui touchent les banques et les mesures que celles-ci affirment mettre en place (39:22). Enfin, elle nous dit ce que nous pouvons faire à notre échelle pour améliorer les choses (47:01). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Episode 7 avec Gradi Koko Lobanga et Navy Malela https://www.sophieaupaysdespossibles.com/episode-7-lanceurs-dalerte Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en décembre 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux.
Jan 26, 202354:11
REDIFF : #4 27 millions d’espoir avec Ketakandriana Rafitoson (Transparency International Madagascar)

REDIFF : #4 27 millions d’espoir avec Ketakandriana Rafitoson (Transparency International Madagascar)

Pas de nouvel épisode en décembre. Je vous propose d'écouter / réécouter l'épisode du mois de septembre 2021 avec Ketakandriana Rafitoson qui a été entendue par la police en novembre car une plainte a été déposée à son encontre alors qu'elle et son équipe venaient de déposer plainte pour faire toute la lumière sur les pratiques opaques de la filière litchi. On se retrouve en janvier. Bonnes fêtes! *** Ketakandriana Rafitoson est l’invitée de ce quatrième épisode. Militante, défenseure des droits humains et chercheure en sciences politiques, elle est également Directrice exécutive de la branche nationale de Transparency International à Madagascar. Ketakandriana commence par nous présenter Madagascar. Puis elle revient sur son parcours, en particulier son cheminement qui l’a petit à petit conduite à s’engager dans la lutte contre la corruption. Que ce soit comme magistrate ou comme directrice de la législation au sein de l’office de régulation de l’électricité, elle a été directement confrontée à la corruption. Ketakandriana présente les activités de Transparency International Madagascar qui sont regroupées autour de 4 grands programmes : le secteur social (santé et éducation), le secteur des ressources naturelles, la transparence dans le domaine des finances publiques et enfin l’intégrité politique. Transparency International Madagascar fait de la recherche-action, du plaidoyer et a mis en place un réseau de journalistes d’investigation. Ketakandriana revient aussi sur le fait que la société malgache est une société silencieuse qui n’a pas l’habitude de dénoncer les pratiques de corruption. Nous nous arrêtons un instant sur le lien entre covid-19 et corruption : Ketakandriana rappelle que la corruption tue tout autant que le covid et que les fonds perçus par Madagascar pour gérer la crise ont été mal gérés. Elle cite deux affaires emblématiques. Il y a également eu de la corruption au niveau de la distribution des aides sociales versées à la population. Elle parle ensuite des pratiques de corruption dans le secteur des ressources naturelles qui mêlent trafiquants, personnalités haut placées et corruption à tous les maillons de la chaîne. Elle prend l’exemple de l’exploitation du poivre, du girofle, du café, de la vanille et de la pêche. Ketakandriana explique les différents visages que peut prendre la corruption à Madagascar : le trafic d’influence, la corruption politique lors des élections ou encore la protection politique. Les élections présidentielles arrivant dans moins de deux ans, elle montre l’urgence d’agir pour plus d’intégrité de la vie publique, pour promouvoir la transparence du financement de la vie politique et plafonner les dépenses de campagnes. Malgré une corruption systémique à Madagascar, Ketakandriana garde espoir car elle voit que les choses changent petit à petit. Pour elle, la pression citoyenne est la clé, « l’arme fatale » contre la corruption. Elle donne enfin des pistes pour les Malgaches de l’étranger qui souhaiteraient agir et combattre la corruption à Madagascar. Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter ou me suggérer des invités, c’est par ici : contact@sophieaupaysdespossibles.com Suivez la page linkedin du podcast : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en septembre 2021. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut.
Dec 26, 202257:57
Parole de chercheur – Pierre Lascoumes, sociologue

Parole de chercheur – Pierre Lascoumes, sociologue

Pierre Lascoumes est sociologue, Directeur de rechercher émérite au CNRS et Directeur de recherche émérite au centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po. Il est spécialiste de la délinquance économique et financière. Il nous raconte comment il en est arrivé à travailler sur ce sujet (2:33). Il explique aussi que ce n’est que depuis les années 80 que l’on s’intéresse aux crimes commis par les élites dirigeantes et économiques (3:46). Nous discutons ensuite de la manière dont il a mené ses recherches et ses enquêtes (6:52). Pierre Lascoumes donne notamment l’exemple de son travail dans les 3 villes de Levallois-Perret, Béthune et Meudon sur les représentations que les habitants ont de leurs élus (12:14). Au cours d’un autre projet de recherche avec un échantillon représentatif de 2000 personnes, il s’est intéressé aux normes et valeurs des personnes interrogées, à leur vision des institutions et à leur perception de la gravité des actes répréhensibles (14:07). Pierre Lascoumes rappelle la faible visibilité des comportements transgressifs des élites dirigeantes et économiques et les réticences à les sanctionner (16:41). De ce fait, on ne voit que les cas extrêmes comme les Balkany ou Charles Pasqua (18:59). Nous discutons également de la justice négociée : la tendance est de conclure des accords en dehors des tribunaux entre la justice et les entreprises (20:58). Pierre Lascoumes nous parle ensuite des tribunaux de commerce et de leurs particularités (25:42). Pour terminer notre échange, il revient sur ce que la rhétorique des élites dirigeantes et économiques nous apprend (30:22). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en octobre 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux.
Nov 21, 202236:05
#14 La force du collectif avec Elisa Peter

#14 La force du collectif avec Elisa Peter

Elisa Peter est engagée depuis plus de 20 ans dans la protection de l’environnement et la défense des droits des citoyens. Depuis toute petite, elle a à cœur la justice sociale et environnementale (3:39). Elle nous raconte d’ailleurs comment elle est arrivée un peu par erreur en arctique. Son engagement dans la lutte contre la corruption s’est fait petit à petit car elle a constaté à quel point la corruption impacte l’environnement et les droits humains (6:47). Elisa nous présente ensuite la coalition mondiale publiez ce que vous payez dont elle a été la directrice exécutive pendant 6 ans (8:18). Le mouvement est né il y a 20 ans et a pour objectif d’accroitre la transparence des flux financiers entre les entreprises pétrolières, gazières et minières et les Etats. Elisa a rejoint ce mouvement pour trois raisons : publiez ce que vous payez est avant tout un mouvement de citoyens ; Elisa voulait rendre le sujet de la corruption dans les industries extractives accessible à tous et il était important pour elle que les citoyens aient leur mot à dire sur les décisions prises (10:40). Elisa nous emmène ensuite en Guinée Conakry où lors de son déplacement dans le pays en 2018, elle a pu se rendre compte du pouvoir des citoyens lorsqu’ils sont organisés (14:21). Elisa nous rappelle également à quel point il peut être dangereux de s’attaquer à la corruption dans le secteur pétrolier, gazier et minier (20:19). Elle donne l’exemple d’Ali Idrissa du Niger qui a été arrêté de même que 24 autres personnes en 2018, puis incarcérés sans procès pendant 4 mois pour avoir manifesté leur désaccord au sujet d’un projet de loi (21:14). Grâce à la mobilisation de publiez ce que vous payez à travers le monde, ils ont pu être libérés. Elisa nous parle ensuite des initiatives mises en place au niveau international comme l’ITIE (l’Initiative pour la transparence des industries extractives) et des victoires obtenues en Europe pour assurer plus de transparence (29:06). Avec Elisa, nous discutons également des risques associés à la transition énergétique, notamment les conséquences pour les pays qui dépendent des revenus issus de l’exploitation pétrolière ou encore l’augmentation de la demande mondiale pour certains minerais comme le cobalt ce qui engendrera de la corruption (36:16). Elisa nous parle aussi de la faiblesse des sanctions et l’absence de condamnations de hauts dirigeants d’entreprises extractives (43:32). Enfin, Elisa nous donne des conseils pour agir (48:30). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Pour retrouver Elisa Peter : · Twitter : @ElisaPeter Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en octobre 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux.
Oct 26, 202257:54
#13 🇬🇧 La corruption comme système, l’exemple de la Guinée équatoriale avec Tutu Alicante et Lucas Olo Fernandes (VO)

#13 🇬🇧 La corruption comme système, l’exemple de la Guinée équatoriale avec Tutu Alicante et Lucas Olo Fernandes (VO)

Tutu Alicante, Directeur exécutif de l’ONG EG Justice, et Lucas Olo Fernandes, juriste travaillant pour Transparency International Portugal, sont les invités de cet épisode. Lucas commence par nous présenter leur pays : la Guinée équatoriale (3:54). Tutu précise d’ailleurs qu’il faut regarder la Guinée équatoriale comme une nation coquille (5:19). Avant de poursuivre la conversation sur la corruption en Guinée équatoriale, Tutu nous raconte ce qui l’a poussé à fonder l’ONG EG Justice (6:40) et Lucas ce qui l’a amené à travailler sur la lutte contre la corruption (9:10). Pour Tutu, la corruption est le système en Guinée équatoriale : vous y êtes confronté à tout moment (11:12). Il est donc très difficile pour les citoyens de faire valoir leurs droits. Pour s’attaquer à ce système, il faut trouver un moyen d’instaurer la démocratie et l’état de droit. Lucas rajoute que jusqu’à présent les mesures mises en place l’ont surtout été pour améliorer l’image du pays (14:55). L’impact de la corruption ? Des milliers de personnes sont privées d’éducation, d’électricité et d’eau courante et non pas accès aux soins de santé, ce qui entraine des décès (16:35). Tutu rappelle que les victimes de la corruption en Guinée équatoriale ne sont pas des inconnus. La Guinée équatoriale étant un petit pays, chacun connaît quelqu’un qui est décédé par manque de soins (19:10). Pour Lucas, il existe aussi un système d’apartheid économique avec d’un côté une élite qui bénéficie d’avantages tandis que de l’autre la plupart des citoyens n’ont pas accès à l’eau courante ou à l’eau potable (20:30). Tutu souligne que malgré tout cela le gouvernement  de la Guinée équatoriale investit à l’étranger et apporte une aide humanitaire lorsqu’il y a des catastrophes naturelles dans d’autres pays (22:05). Par contre, les citoyens n’ont pas accès à un hôpital. Nous discutons ensuite des risques que les activistes prennent en dénonçant la corruption (arrestation, torture, prison, assassinat) et les menaces auxquelles ils doivent faire face (24:23). Il y a de l’espoir : il y a beaucoup de jeunes et de gens courageux en Guinée équatoriale (28:55). Tutu indique qu’il est important de réaliser que le changement est à la portée des citoyens de Guinée équatoriale et pour Lucas, c’est le pays où il est le plus facile d’améliorer la situation étant donné que c’est un petit pays avec d’importantes ressources (32:20). Tutu nous rappelle aussi le rôle joué par les avocats, les banques, les notaires en Europe et ailleurs dans la corruption ayant lieu en Guinée équatoriale lorsqu’ils permettent l’achat de biens en France avec de l’argent acquis illégalement (33:56). Les affaires dites des biens mal acquis envoient un signal fort réduisant le sentiment d’impunité et montrant que ces élites ne sont pas intouchables (36:05). Enfin, Tutu et Lucas donnent des pistes aux citoyens en Guinée équatorial, à la diaspora mais aussi aux citoyens vivant en Europe pour changer les choses (39:55). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en aout 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux.
Sep 25, 202248:33
#13 🇫🇷 La corruption comme système, l’exemple de la Guinée équatoriale avec Tutu Alicante et Lucas Olo Fernandes

#13 🇫🇷 La corruption comme système, l’exemple de la Guinée équatoriale avec Tutu Alicante et Lucas Olo Fernandes

Tutu Alicante, Directeur exécutif de l’ONG EG Justice, et Lucas Olo Fernandes, juriste travaillant pour Transparency International Portugal, sont les invités de cet épisode. Lucas commence par nous présenter leur pays : la Guinée équatoriale (3:54). Tutu précise d’ailleurs qu’il faut regarder la Guinée équatoriale comme une nation coquille (5:19). Avant de poursuivre la conversation sur la corruption en Guinée équatoriale, Tutu nous raconte ce qui l’a poussé à fonder l’ONG EG Justice (6:12) et Lucas ce qui l’a amené à travailler sur la lutte contre la corruption (8:25). Pour Tutu, la corruption est le système en Guinée équatoriale : vous y êtes confronté à tout moment (10:31). Il est donc très difficile pour les citoyens de faire valoir leurs droits. Pour s’attaquer à ce système, il faut trouver un moyen d’instaurer la démocratie et l’état de droit. Lucas rajoute que jusqu’à présent les mesures mises en place l’ont surtout été pour améliorer l’image du pays (13:25). L’impact de la corruption ? Des milliers de personnes sont privées d’éducation, d’électricité et d’eau courante et non pas accès aux soins de santé, ce qui entraine des décès (14:52). Tutu rappelle que les victimes de la corruption en Guinée équatoriale ne sont pas des inconnus. La Guinée équatoriale étant un petit pays, chacun connaît quelqu’un qui est décédé par manque de soins (16:27). Pour Lucas, il existe aussi un système d’apartheid économique avec d’un côté une élite qui bénéficie d’avantages tandis que de l’autre la plupart des citoyens n’ont pas accès à l’eau courante ou à l’eau potable (17:56). Tutu souligne que malgré tout cela le gouvernement  de la Guinée équatoriale investit à l’étranger et apporte une aide humanitaire lorsqu’il y a des catastrophes naturelles dans d’autres pays (19:30). Par contre, les citoyens n’ont pas accès à un hôpital. Nous discutons ensuite des risques que les activistes prennent en dénonçant la corruption (arrestation, torture, prison, assassinat) et les menaces auxquelles ils doivent faire face (21:38). Il y a de l’espoir : il y a beaucoup de jeunes et de gens courageux en Guinée équatoriale (25:53). Tutu indique qu’il est important de réaliser que le changement est à la portée des citoyens de Guinée équatoriale et pour Lucas, c’est le pays où il est le plus facile d’améliorer la situation étant donné que c’est un petit pays avec d’importantes ressources (28:40). Tutu nous rappelle aussi le rôle joué par les avocats, les banques, les notaires en Europe et ailleurs dans la corruption ayant lieu en Guinée équatoriale lorsqu’ils permettent l’achat de biens en France avec de l’argent acquis illégalement (29:56). Les affaires dites des biens mal acquis envoient un signal fort réduisant le sentiment d’impunité et montrant que ces élites ne sont pas intouchables (31:49). Enfin, Tutu et Lucas donnent des pistes aux citoyens en Guinée équatorial, à la diaspora mais aussi aux citoyens vivant en Europe pour changer les choses (35:01). Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en aout 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux.
Sep 25, 202243:24
Idées lecture - été 2022

Idées lecture - été 2022

Pas de nouvel épisode pour ce mois d'août mais des suggestions de lectures! Deux BD et un livre! Et vous quelles sont vos recommandations sur ces sujets? 1) Algues vertes, l'histoire interdite, par Inès Léraud (2019) 2) A l'oreille des politiques, par Aurore Gorius (2022) et retrouvez l'épisode 11 avec Aurore 3) Corruptible: Who Gets Power and How It Changes Us, par Brian Klaas Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut.
Aug 12, 202207:04
#12 Ne rien lâcher ! Avec Moussa Aksar (L’Evènement, Niger)

#12 Ne rien lâcher ! Avec Moussa Aksar (L’Evènement, Niger)

Moussa Aksar a 58 ans. Il est journaliste d’investigation au Niger et directeur de la publication l’Evènement. Il commence par nous présenter son pays (2:17). Devenir journaliste n’était pas une vocation (3:34). Au départ, il voulait être magistrat mais il n’a pas pu continuer ses études par manque de moyens. Il nous parle de l’origine et de la création de son journal papier L’Evènement (4:43), journal qui lui permettait de traiter les sujets en toute indépendance. L’Evènement est ensuite devenu un média en ligne, notamment suite à des pressions économiques et judiciaires (7:02). Moussa est membre de différents réseaux de journalistes comme ICIJ et la CENOZO. Ces réseaux l’aide pour mener ses enquêtes et faire face aux différentes menaces qu’il reçoit (8:12). Ils apportent un appui moral, financier et juridique. Nous discutons ensuite des reportages qu’il a réalisés. D’abord du côté du lac Tchad où sévit la secte Boko haram (9:41). Moussa explique comment il en est arrivé à enquêter sur les pratiques de corruption que ce soit dans les permis miniers, dans le domaine éducatif ou encore dans les transports (11:20). L’enquête qu’il a menée dans le secteur de la défense l’a particulièrement marqué : plusieurs millions d’euros envolés, surfacturation et trafic d’armes impliquant des personnalités haut placées de l’Etat (12:18). Malgré les éléments apportés, aucune enquête n’a été ouverte par la justice. En revanche, Moussa a été menacé de mort, il a aussi subi toute une série de menaces et représailles. Il est également poursuivi en diffamation (14:38). Il a dû se rendre 8 fois au tribunal. Il a été condamné en première instance et a fait appel (17:07). Moussa nous parle ensuite de la corruption au Niger et nous explique comment la corruption a pu gangréner tous les secteurs du pays, y compris la justice (20:23). L’impact sur la société est dramatique. Il donne un exemple : la corruption et les faux médicaments (22:50). Moussa fait tout pour qu’il y ait des petits pas pour changer les choses et donner envie aux jeunes journalistes de prendre la relève (24:59). Il donne enfin des clés pour que les citoyens au Niger et ailleurs puissent jouer un rôle (28:02). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Pour retrouver Moussa Aksar : · Twitter : @moussa_aksar Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en juillet 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux.
Jul 27, 202232:33
Hors-série #1 Confisquer les avoirs russes | Rencontre avec Sara Brimbeuf & Patrick Lefas (Transparency International France)

Hors-série #1 Confisquer les avoirs russes | Rencontre avec Sara Brimbeuf & Patrick Lefas (Transparency International France)

Aujourd’hui, j’ai eu le plaisir de recevoir Sara Brimbeuf, Responsable du plaidoyer grande corruption et flux financiers illicites, et Patrick Lefas, Président, de l’ONG Transparency International France. Fin mai 2022, Transparency International France a déposé plainte contre X pour blanchiment, non justification de ressources, recel et complicité, afin de dénoncer le système de capture de l’Etat russe et de la richesse nationale par des hommes d’affaires et hauts fonctionnaires proches du Kremlin. Une première dans le monde ! Sara et Patrick nous expliquent pourquoi ils ont déposé plainte, comment ils ont enquêté, s’il est possible de déterminer si l’argent utilisé pour acheter des villas, yachts, jets est d’origine illégal. Nous discutons également du bilan de la France en matière de gel des avoirs russes et de l’avenir, notamment ce qu’il est possible de faire pour contribuer à la reconstruction de l’Ukraine quand la guerre aura pris fin. Pour retrouver Sara & Patrcik : · Twitter : @SaraBrmbf / @TI_France Références de l’épisode : · Episode 1 Biens mal acquis ne profitent plus · Communiqué de presse sur la plainte déposée · Rapport de Transparency International « Up to the task » Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en juin 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux.
Jun 29, 202232:14
#11 Démocratie sous influence ? Avec Aurore Gorius (Les Jours)

#11 Démocratie sous influence ? Avec Aurore Gorius (Les Jours)

Aurore Gorius a 44 ans et est journaliste d’investigation au sein du média en ligne Les Jours (4:27). Devenir journaliste était pour elle une vocation (3:22). Elle nous parle de son envie d’avoir suffisamment de temps pour creuser les sujets sur lesquels elle travaille pour parvenir à un résultat impactant (6:15). Aurore nous en dit plus sur ce qui l’a amené à enquêter sur le rôle des communicants, lobbyistes et conseillers ministériels (8:00). En faisant son métier de journaliste, elle a constaté que ces communicants et attachés de presse étaient présents dans tous les domaines et au sein de toutes les institutions. Il lui semblait important qu’on sache ce qui se passe dans les coulisses du pouvoir. Aurore nous explique comment elle a pu mettre en lumière le rôle joué par ces acteurs alors qu’ils font tout pour rester dans l’ombre (11:32). Elle nous parle ensuite d’une enquête qui l’a marquée (16:12) - le scandale sanitaire du levothyrox - d’autant plus qu’au début elle était la seule journaliste à enquêter et à écouter les malades. Elle a d’ailleurs découvert que le changement de formule devait permettre au laboratoire de gagner des parts de marchés en Asie. Ses articles ont redonné de l’espoir aux malades ainsi que de la visibilité à cette affaire. Et la justice a ouvert une enquête (20:37). Avec l’élection du président Emmanuel Macron en 2017, Aurore s’est rendu compte qu’un certain nombre de conseillers avaient été, par le passé, lobbyistes et/ou avaient eu un parcours dans le privé (24:58). C’était pour elle indispensable de regarder les éventuels conflits d’intérêts qui pourraient naitre. Elle donne l’exemple de Mickaël Nogal, député, qui a démissionné de son mandat pour rejoindre le lobby de l’agroalimentaire (26:19). Aurore nous parle des tentatives d’encadrement de l’activité des lobbys et de ces aller-retours entre sphère publique et sphère privée (27:32). Pendant toute la durée du premier mandat d’Emmanuel Macron, les lobbys étaient notamment très actifs sur les questions environnementales (28:23). Aurore nous raconte également comment la proposition de réforme des retraites a fait l’objet de lobbying et de jeux d’influence au service d’intérêts privés (29:59). Elle détaille comme se passe le lobbying : offrir des déjeuners, avoir un bon carnet d’adresses, organiser des conventions à la maison de la chimie payées par les entreprises ou encore trainer dans les couloirs de l’assemblée nationale (34:42). Aurore a des pistes pour mieux encadrer ces pratiques : les lobbys devraient être plus transparents, par exemple en publiant leurs argumentaires et contributions (43:15). Enfin, pour Aurore, il est vital de s’engager que ce soit dans une association ou dans un parti politique car c’est une manière de prendre part à la vie démocratique (48:10). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Pour retrouver Aurore Gorius : · Twitter : @AuroreGorius / @LesJoursfr Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en mai 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux.
May 30, 202252:40
#10 Sans impôt pas de services publics avec Vincent Drezet (Attac France)

#10 Sans impôt pas de services publics avec Vincent Drezet (Attac France)

Vincent Drezet, 53 ans, travaille pour l’administration fiscale mais c’est avant tout une personne engagée. Il est membre du Conseil d’administration de l’ONG Attac France et a été le secrétaire général du syndicat Solidaires Finances Publiques. Vincent revient tout d’abord sur la naissance de son engagement, notamment syndical (2:40). En fait, c’est un peu par hasard qu’il s’est retrouvé à travailler pour l’administration fiscale. Il lui est alors apparu nécessaire de parler de l’impôt et de sensibiliser les citoyens (5:05). Vincent nous rappelle ensuite le rôle de l’impôt : financer l’action publique, réduire les inégalités et réorienter les comportements avec pour finalité que l’on puisse tous bénéficier des services publics (7:10). Ne pas payer sa juste part d’impôt a plusieurs conséquences : un manque de recettes publiques signifie qu’il ne sera plus possible de financer les services publics et les acteurs fraudant le système seront avantagés, en s’accaparant une part de la richesse qu’ils ne devraient pas leur revenir (9:48). Deux évènements – les gilets jaunes et la crise sanitaire liée au covid – ont ramené la question de l’impôt au cœur de l’actualité (13:25). Parmi les revendications des gilets jaunes, il y avait d’ailleurs la question de l’impôt sur la fortune et la lutte contre la fraude fiscale. Avec Vincent, nous discutons aussi de l’intérêt de mesurer et d’estimer le montant de la fraude fiscale, un travail qu’il a réalisé avec le syndicat Solidaires Finances Publiques. La fraude fiscale représente entre 80 et 100 milliards d’euros par an (15:35). Bien sûr il y a eu des tentatives pour discréditer cette estimation mais celle-ci est toujours la plus solide à l’heure actuelle. Pour Vincent, le principal intérêt de cette estimation c’est d’avoir mis dans le débat public un chiffre que tout le monde peut comprendre et d’avoir généré un débat parlementaire et citoyen (21:23). Vincent présente ensuite les différents types de fraude fiscale (24:30). Pour chaque impôt (impôt sur le revenu, TVA, impôt sur les sociétés, impôts patrimoniaux), il y a des fraudes simples ainsi que des fraudes sophistiquées qui recourent aux paradis fiscaux et aux sociétés écrans. Nous discutons également des mesures pour contrer la fraude fiscale (29:15). Puis, Vincent nous présente ce qu’il faut retenir des programmes des candidats à l’élection présidentielle française de 2022 sur la fiscalité (34:09). Avant de terminer notre échange, nous nous arrêtons un instant pour parler de la création d’Attac France (43:21), de comment l’ONG en est arrivée à travailler sur la fiscalité et de ses positions dans ce domaine (44:32). Une des spécificités d’Attac France est la désobéissance civile comme par exemple l’action des faucheurs de chaises, un mode d’action efficace pour parler de fraude fiscale (45:48). Vincent nous parle aussi de l’observatoire de la justice fiscale qui a été lancé en septembre 2021 (50:51). Pour finir, il conseille de s’informer et surtout de soutenir un mouvement comme une ONG ou un syndicat (53:46). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en mars 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux.
Apr 27, 202258:42
#9 Tous pourris? avec Farah Zaoui (Anticor)

#9 Tous pourris? avec Farah Zaoui (Anticor)

Farah Zaoui a 26 ans, elle est directrice juridique de l’association Anticor. Elle nous explique ce qui l’a amenée à travailler pour Anticor (2:43) et sur la lutte contre la corruption (3:52). Elle revient sur la création d’Anticor ainsi que sur les valeurs que l’association défend (5:12). La corruption en politique est souvent associée aux termes d’éthique, de probité, d’intégrité de la vie publique, de conflits d’intérêts ou encore de prise illégale d’intérêts. Farah nous apporte un éclairage sur ces termes (6:48). Puis, elle présente les différentes activités qu’elle mène au quotidien : traiter les alertes reçues, déposer des plaintes et former les groupes locaux (10:06). Anticor a 115 procédures en cours. Farah nous en dit plus sur ce qu’on peut retenir de toutes ces procédures judiciaires (12:59) : la plupart des dossiers sont des dossiers locaux et portent sur des délits complexes comme la prise illégale d’intérêts ou le favoritisme dans les marchés publics. Nous parlons aussi du risque pour l’association d’être instrumentalisée à des fins politiques (16:10). Farah constate que certains élus affirment qu’ils ne peuvent rien faire car ils risquent d’être poursuivis mais elle rappelle qu’ils sont élus et qu’ils ont donc un devoir de bonne gestion (18:35). Elle note qu’il y a une résurgence du « tous pourris » qui n’est pas due aux poursuites contre les élus mais au manque de dialogue entre les élus et les citoyens (21:37). Pour lutter contre ce « tous pourris », Farah pense que les citoyens doivent pouvoir jouer un rôle plus actif, notamment dans la prise de décision (23:37). La probité peut aussi être une réponse et elle nous explique comment (25:29). La formation des élus est une autre piste à explorer. En effet, ceux-ci ne sont pas toujours au fait des règles qui s’appliquent (27:39). Anticor a des propositions pour les candidats à la présidentielle et aux législatives pour renforcer l’intégrité de la vie publique (33:13). Farah en mentionne quelques-unes. Ensuite, elle nous dit ce qu’on peut faire en tant que citoyens, notamment se renseigner, s’informer, rejoindre un comité de quartier ou une association (36:03). Elle donne aussi des conseils pour les plus jeunes pour qu’ils s’engagent sur ces sujets (39:17). Pour terminer, nous revenons sur les autres engagements de Farah (45:24). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Pour retrouver Farah et Anticor : · Twitter : @ZaouiFarah / @anticor_org Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : · Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com · Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles · Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en janvier 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Manuel Perreux et Sophie Lemaître.
Mar 23, 202252:30
#8 Contrer la corruption des élus locaux avec Jean-Valéry Desens (Co-référent Anticor pour les Alpes Maritimes)

#8 Contrer la corruption des élus locaux avec Jean-Valéry Desens (Co-référent Anticor pour les Alpes Maritimes)

Jean-Valéry Desens a 45 ans. Il est opticien, gérant de son enseigne, militant de droite et co-référent pour l’association Anticor dans les Alpes Maritimes. Il revient sur son action associative et militante qu’il a démarrée à l’âge de 14 ans ainsi que sur son engagement politique (2:37). Il s’est notamment présenté aux élections municipales. C’est ainsi qu’il a été confronté à des dérives et qu’il s’est engagé dans la lutte contre la corruption. Il nous explique comment il gère son action politique et son engagement avec Anticor (4:14). Il nous parle ensuite de son travail comme co-référent, en quoi cela consiste et pourquoi Anticor est non seulement crainte mais aussi respectée (7:17). Anticor mène des recherches et des enquêtes avant de déposer un signalement ou une plainte. Jean-Valéry donne l’exemple de la gestion des ports de la Côte d’Azur (11:14). Une fois que le procureur ouvre une enquête, Jean-Valéry est entendu par la police pour présenter les éléments du dossier et il garde un lien avec les enquêteurs pendant toute la durée de l’enquête (13:35). Il rappelle qu’il y a un décalage entre le temps judiciaire et le temps politique (15:00). Pour Jean-Valéry, la corruption est extrêmement ancrée dans les collectivités (16:40). Il parle des différentes formes de corruption qui existent au niveau local : un marché public attribué à un ami ou encore le permis piscine donné par complaisance (17:42). Il a vu les pratiques de corruption évoluer et prendre des formes plus insidieuses (19:07). Il nous donne l’exemple du vote d’une première adjointe en faveur de la vente d’un bien immobilier qui a été acheté par une personne qui avait des liens avec cette adjointe (21:28). Cette affaire a eu un impact avec une condamnation mais aussi un changement de pratiques dans les municipalités. On discute ensuite des liens entre justice et élus, notamment du fait que le procureur reste sous l’autorité du Ministre de la justice et que donc des pressions peuvent être exercées à son encontre (27:32). Jean-Valéry revient sur les avancées et les outils pour lutter contre la corruption des élus et nous parle de ce qu’il est possible de faire pour renforcer ces outils (32:06). Puis, il nous fait part des différentes menaces et pressions qu’il a subies pour le dissuader d’agir et comment cela l’a affecté ainsi que sa famille (35:47). Il a aussi été poursuivi une vingtaine de fois en diffamation (37:53). Cela a un coût financier mais aussi moral. Jean-Valéry reste malgré tout motivé (40:46) et a des pistes pour qu’on puisse tous agir (44:28). Pour terminer, il donne des conseils sur la manière dont on peut s’engager même si on ne dispose que de très peu de temps (46:27) et surtout il rappelle qu’il n’y a pas besoin d’avoir des connaissances particulières pour agir et combattre la corruption (48:50). Pour retrouver Jean-Valéry : Twitter : @JV_Desens / @Anticor06 Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en janvier 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Sophie Lemaître et Manuel Perreux.
Feb 27, 202253:55
Bonus : Qu’est-ce que la PPLAAF? | Rencontre avec Henri Thulliez

Bonus : Qu’est-ce que la PPLAAF? | Rencontre avec Henri Thulliez

Après avoir enregistré l’épisode avec Navy Malela et Gradi Koko Lobanga, j’ai eu le plaisir de discuter avec Henri Thulliez, Directeur et co-fondateur de la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF). La PPLAAF a accompagné Navy et Gradi lorsqu’ils ont lancé l’alerte. Henri nous en dit plus sur l'accompagnement des lanceurs d'alerte. Il nous parle aussi de la dernière enquête de la PPLAAF, Congo Hold-Up, la plus grande fuite de données en Afrique. Depuis 2017, la PPLAAF a apporté son soutien à une quarantaine de personnes. Leur point commun ? Avoir entre 30 et 40 ans, être indignés par la corruption dans leur pays et vouloir agir pour l’intérêt général. Henri salue le courage de ces lanceurs d'alerte et est convaincu que grâce à eux il sera possible de mettre un terme à l'impunité et à la corruption. Pour retrouver Henri et la PPLAAF : Site internet Twitter : @PPLAAF / @HenriThulliez Références de l’épisode : RDC - Congo Hold-up Afrique du Sud - State capture Commission Zondo Jean Jacques Lumumba Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter, me suggérer des invités, partager le podcast, c’est par ici : Email : contact@sophieaupaysdespossibles.com Linkedin : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles Twitter : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en février 2022. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Sophie Lemaître.
Feb 08, 202224:12
#7 Alerter à tout prix avec Navy Malela et Gradi Koko Lobanga

#7 Alerter à tout prix avec Navy Malela et Gradi Koko Lobanga

Gradi Koko Lobanga (33 ans) et Navy Malela (44 ans) sont congolais (de la République démocratique du Congo). Ils travaillaient pour la Banque Afriland First Bank à Kinshasa. Après avoir constaté des irrégularités et découvert des pratiques douteuses, ils ont lancé l’alerte en interne mais ils n’ont pas été entendus et ont subi des menaces en retour. Gradi et Navy ont collaboré avec la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) et Global Witness, ce qui a donné naissance au rapport « Des sanctions, mine de rien » publié en 2020. Dans cet épisode, Gradi et Navy reviennent sur leur histoire. D’abord, Navy présente leur pays, la République démocratique du Congo (2:37). Puis, Gradi et Navy nous parlent de l’évènement qui a éveillé leurs soupçons (5:43 et 7:37). Ils nous expliquent ce qu’ils ont constaté : des irrégularités dans les activités de la banque (8:25). Ils ont ensuite commencé à mener l’enquête (11:09) mais il manquait des informations. Elles étaient gardées dans le bureau du directeur adjoint de la banque. Gradi a donc demandé à les consulter et a fait de nombreuses découvertes mais il s’est heurté à de la résistance et a été menacé une première fois (13:54). Après ces découvertes, ils ont préparé un premier rapport (18:14). Mais Gradi a reçu des menaces de mort, ce qui l’a poussé à partir en exil (19:04). Navy, quant à lui, est resté sur place et a continué à enquêter et à collecter des preuves pour empêcher qu’elles ne disparaissent (21:39). Devant le refus de la banque d’agir, ils ont pris contact avec la PPLAAF (22:38). Gradi et Navy reviennent ensuite sur les intimidations, les menaces, leur condamnation à mort, les représailles ainsi que l’impact sur leur vie et leur famille (25:08). Ils nous parlent également de leurs projets actuels et futurs (35:02). Enfin, ils nous disent ce qu’il est possible de faire pour mettre un terme à l’impunité en RDC (38:57) et ce que les citoyens et les hommes politiques peuvent faire (45:10). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter ou me suggérer des invités, c’est par ici : contact@sophieaupaysdespossibles.com Page linkedin du podcast : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles Compte twitter du podcast : @SophiePossibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en décembre 2021. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Fanny Cohen Moreau et Sophie Lemaître.
Jan 27, 202253:25
#6 Profession? Procureure anti-corruption avec Marianne Djupesland (Økokrim)

#6 Profession? Procureure anti-corruption avec Marianne Djupesland (Økokrim)

Marianne Djupesland est l’invitée de ce sixième épisode. Elle a 55 ans et depuis 2004 elle est Procureure au sein d’Økokrim, le bureau en charge des crimes économiques et environnementaux en Norvège. Marianne nous parle de son parcours (3:51). Elle a fait des études de droit et a étudié à l’étranger en France et au Pays de Galles. Elle a d’abord travaillé au ministère des affaires étrangères, puis dans un cabinet d’avocats avant de devenir juge assistant et procureur. Elle nous parle de sa première affaire de corruption (6:19). Marianne présente ensuite Økokrim ainsi que son mode de fonctionnement (7:28). Elle nous raconte son quotidien de procureur qui est varié (10:09). Elle suit les enquêtes dès le début, travaille de manière étroite avec les policiers, prend contact avec ses homologues à l’étranger pour obtenir des informations, fait des résumés de l’investigation, met en examen des personnes, plaide devant le tribunal, etc. Økokrim est en charge des plus grandes affaires ce qui demande de mobiliser d’importantes ressources (14:16). Chaque procureur traite en moyenne entre 5 et 6 dossiers. A titre de comparaison, en France, c’est plutôt autour de 30 dossiers par procureur. Marianne nous explique ensuite pourquoi une affaire peut prendre plusieurs années avant qu’un procès ne s’ouvre, surtout quand l’information et la preuve se trouvent à l’étranger (16:57). Si c’est le cas, alors il faut entamer des démarches officielles pour obtenir l’information dans chaque pays concerné. Dans une affaire qu’elle a traitée, il a fallu l’assistance de 14 pays pour établir les faits. Il est ensuite question des progrès réalisés ces dernières années en matière de lutte contre la corruption (20:56). Selon Marianne, il y a encore de nombreux défis à relever. Ainsi, par exemple parce que la coopération internationale prend du temps ou encore parce qu’il n’y a pas de police internationale (22:51). Elle nous explique aussi en quoi les journalistes jouent un rôle important et comment les révélations comme les Panama Papers ou Pandora Papers peuvent aider les procureurs (24:54). Nous discutons également des difficultés qu’elle rencontre au quotidien (28:50) ainsi que des risques qu’encourent les procureurs lorsqu’ils enquêtent sur ces grosses affaires de corruption et d’évasion fiscale (31:38). Pour terminer l’épisode, Marianne conseille de mettre les questions de corruption au cœur des élections et de soutenir la presse indépendante (37:02). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter ou me suggérer des invités, c’est par ici : contact@sophieaupaysdespossibles.com Suivez la page linkedin du podcast : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en novembre 2021. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Fanny Cohen Moreau. Abréviations utilisées dans l’épisode : · Eurojust = Agence européenne en charge de la coopération judiciaire entre les Etats membres · OCDE = Organisation de coopération et de développement économiques · UNCAC = Convention des Nations unies contre la corruption
Nov 28, 202139:60
#5 Penser autrement avec Alain Deneault (Philosophe)

#5 Penser autrement avec Alain Deneault (Philosophe)

Alain Deneault est l’invité de ce cinquième épisode. Il a 51 ans, il est professeur de philosophie et aussi auteur de nombreux ouvrages sur la criminalité économique et financière. Alain nous explique comment il en est venu à s’intéresser à la corruption, à l’évasion fiscale et au blanchiment d’argent (4:21). Puis, on a discuté de deux concepts : l’Etat et la souveraineté (7:30). Pour Alain, on ne peut plus penser la souveraineté au singulier. Outre la souveraineté étatique, il faut tenir compte de la souveraineté criminelle qui prend racine dans les législations de complaisance ou encore les paradis fiscaux (9:04) et de la souveraineté du peuple (11:05). Alain nous parle aussi des multinationales et affirme que nous sommes mal outillés pour penser les multinationales. Par exemple, dire que Total est une entreprise pétrolière française est faux et il nous explique pourquoi (14:43). Alain questionne le vocabulaire utilisé comme les paradis fiscaux, la fondation caritative ou encore la fiducie (21:35). Selon lui, ce vocabulaire est un piège car il dissimule la réalité (24:52). Il s’interroge également sur le rôle et la place du droit (30:37). Alain nous parle ensuite du Canada. Il revient sur l’image idyllique de ce pays alors que son histoire coloniale est dramatique (35:25). Le pays a, par ailleurs, contribué à bâtir les paradis fiscaux (37:15). Le Canada est aussi un paradis pour les entreprises minières car il offre un cadre juridique avantageux (39:58). Les intérêts publics et privés se confondent et cela se traduit par une diplomatie qui défend l’intérêt des entreprises minières à l’étranger (44:21). Nous discutons aussi des dangers liés au financement de la recherche par les entreprises (48:18). Comment agir ? Alain propose de se réapproprier les concepts et le langage en adoptant une pensée critique et en choisissant nos mots en conséquence (52:58). Enfin, il croit aussi en la capacité des citoyens à s’organiser pour faire face au changement climatique (59:49). Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter ou me suggérer des invités, c’est par ici : contact@sophieaupaysdespossibles.com Suivez la page linkedin du podcast : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en aout 2021. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut. Montage par Fanny Cohen Moreau et Sophie Lemaître.
Oct 28, 202101:03:19
#4 27 millions d’espoir avec Ketakandriana Rafitoson (Transparency International Madagascar)

#4 27 millions d’espoir avec Ketakandriana Rafitoson (Transparency International Madagascar)

Ketakandriana Rafitoson est l’invitée de ce quatrième épisode. Militante, défenseure des droits humains et chercheure en sciences politiques, elle est également Directrice exécutive de la branche nationale de Transparency International à Madagascar. Ketakandriana commence par nous présenter Madagascar (3:25). Puis elle revient sur son parcours, en particulier son cheminement qui l’a petit à petit conduite à s’engager dans la lutte contre la corruption (5:04). Que ce soit comme magistrate ou comme directrice de la législation au sein de l’office de régulation de l’électricité, elle a été directement confrontée à la corruption. Ketakandriana présente les activités de Transparency International Madagascar qui sont regroupées autour de 4 grands programmes : le secteur social (santé et éducation), le secteur des ressources naturelles, la transparence dans le domaine des finances publiques et enfin l’intégrité politique (9:42). Transparency International Madagascar fait de la recherche-action, du plaidoyer et a mis en place un réseau de journalistes d’investigation (13:28). Ketakandriana revient aussi sur le fait que la société malgache est une société silencieuse qui n’a pas l’habitude de dénoncer les pratiques de corruption (16:33). Nous nous arrêtons un instant sur le lien entre covid-19 et corruption : Ketakandriana rappelle que la corruption tue tout autant que le covid et que les fonds perçus par Madagascar pour gérer la crise ont été mal gérés (20:00). Elle cite deux affaires emblématiques (21:55). Il y a également eu de la corruption au niveau de la distribution des aides sociales versées à la population (23:25). Elle parle ensuite des pratiques de corruption dans le secteur des ressources naturelles qui mêlent trafiquants, personnalités haut placées et corruption à tous les maillons de la chaîne (29:22). Elle prend l’exemple de l’exploitation du poivre, du girofle, du café, de la vanille et de la pêche (32:11). Ketakandriana explique les différents visages que peut prendre la corruption à Madagascar : le trafic d’influence, la corruption politique lors des élections ou encore la protection politique (36:32). Les élections présidentielles arrivant dans moins de deux ans, elle montre l’urgence d’agir pour plus d’intégrité de la vie publique, pour promouvoir la transparence du financement de la vie politique et plafonner les dépenses de campagnes (41:08). Malgré une corruption systémique à Madagascar, Ketakandriana garde espoir car elle voit que les choses changent petit à petit. Pour elle, la pression citoyenne est la clé, « l’arme fatale » contre la corruption (46:06). Elle donne enfin des pistes pour les Malgaches de l’étranger qui souhaiteraient agir et combattre la corruption à Madagascar (50:56). Abréviations utilisées dans l’épisode : · TI = Transparency International · FMI = Fonds monétaire international · BIANCO = Bureau indépendant anti-corruption · SAMIFIN = Service de renseignement financier de Madagascar · PAC = Pôle anti-corruption Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter ou me suggérer des invités, c’est par ici : contact@sophieaupaysdespossibles.com Suivez la page linkedin du podcast : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en septembre 2021. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut.
Sep 30, 202158:49
#3 Plongée au cœur de l’investigation avec Will Fitzgibbon (ICIJ)

#3 Plongée au cœur de l’investigation avec Will Fitzgibbon (ICIJ)

Will Fitzgibbon est l’invité de ce troisième épisode. Il a 35 ans. Il est journaliste d’investigation au sein d'ICIJ (l’International Consortium of Investigative Journalists - le consortium international du journalisme d’investigation) qu’il a rejoint en 2014. Il est également coordonnateur des partenariats Afrique et Moyen-Orient pour ICIJ. Will est devenu journaliste un peu par hasard et il nous explique comment et pourquoi il est devenu journaliste (6:56). Pour couvrir les sujets de corruption et d’évasion fiscale, il s’est formé sur le tas et nous dit comment il a procédé (10:31). Will présente ICIJ - l’organisation qui est derrière les plus grandes révélations de pratiques de corruption et d’évasion fiscale de ces 10 dernières années - son rôle et son fonctionnement (13:33). Il montre le travail qui est nécessaire pour comprendre les millions de documents qu’ICIJ reçoit et donne l’exemple des Panama Papers (18:05). Les documents reçus sont très souvent issus d’une source anonyme. Will nous explique comment il s’assure de la véracité des documents et comment il limite le risque d’instrumentalisation politique (25:01). Il montre aussi l’importance de donner un visage à ces histoires et de montrer l’impact de l’évasion fiscale et la corruption sur les citoyens (29:30). Nous discutons également du rôle des lanceurs d’alerte (33:30) ainsi que de l’importance de garantir et protéger leur anonymat (35:16). Nous abordons ensuite les risques qui pèsent sur les journalistes (38:20). Mais Will nous rappelle que nous pouvons être optimistes (43:08) ! Il a constaté certains changements suite à ses enquêtes (44:17). Il donne l’exemple des Mauritius Leaks et Luanda Leaks (45:59). Pour terminer cet épisode, il nous explique ce que nous pouvons faire en tant que citoyens (47:27). Si cet épisode vous plaît, partagez-le autour de vous afin que le plus grand nombre puisse le découvrir.  Suivre Will Fitzgibbon : @WillFitzgibbon Suivre ICIJ : @ICIJorg Pour aller plus loin : Retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter ou me suggérer des invités, c’est par ici : contact@sophieaupaysdespossibles.com Suivez la page linkedin du podcast : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en juin 2021. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut.
Aug 30, 202153:39
#2 Evasion fiscale des multinationales, agissons ensemble ! Avec Quentin Parrinello (Oxfam France)

#2 Evasion fiscale des multinationales, agissons ensemble ! Avec Quentin Parrinello (Oxfam France)

Quentin Parrinello est l’invité de ce deuxième épisode. Il a 30 ans et est Responsable de plaidoyer justice fiscale et inégalités au sein de l’ONG Oxfam France. Quentin nous fait découvrir son parcours et comment il a développé son expertise sur les questions d’évasion fiscale alors qu’il a fait des études de langues appliquées (3:38). Il nous parle ensuite de son travail qui comprend une dimension recherche, influence et porte-parolat (5:04). Il nous explique les différents termes utilisés : fraude fiscale, optimisation fiscale et évasion fiscale (7:41) et nous donne deux exemples concrets montrant comment les entreprises réussissent à éviter de payer des impôts (10:16). Il explique pourquoi il est crucial que les entreprises payent leur juste part (15:04). Il propose des pistes de réflexion pour imposer les entreprises ayant réalisé des profits exceptionnels pendant la crise sanitaire afin de financer la relance (17:50). Il évoque également la nécessité de mettre fin à la course à l’impôt le plus bas et à la concurrence fiscale entre les pays (20:09). Il aborde ensuite les liens entre le MEDEF et le gouvernement français qui influencent la position de la France en matière de transparence et de lutte contre l’évasion fiscale (29:22). Puis Quentin explique comment la fiscalité peut être un outil pour permettre la transition écologique (33:10). Il souligne le paradoxe entre la prise de conscience par les citoyens du problème de l’évasion fiscale et le refus de certains pays d’entamer les réformes nécessaires (39:00). Il présente les différentes réformes en cours et ce qu’on pourrait faire pour contrer les paradis fiscaux (44:36). Pour terminer cet épisode, il nous explique ce que nous pouvons faire en tant que citoyens (48:31). Pour retrouver Quentin Parrinello : @QParrinello Pour aller plus loin : retrouvez toutes les références et ressources liées à cet épisode sur https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Contactez-moi ! Si vous voulez me contacter ou me suggérer des invités, envoyez-moi un message : contact@sophieaupaysdespossibles.com Suivez la page linkedin du podcast : https://www.linkedin.com/company/sophie-au-pays-des-possibles Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en mai 2021. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut.
Jul 29, 202156:26
#1 Biens mal acquis ne profitent plus avec Sara Brimbeuf (Transparency International France)

#1 Biens mal acquis ne profitent plus avec Sara Brimbeuf (Transparency International France)

Sara Brimbeuf est l’invitée de ce premier épisode. Elle a 30 ans, elle est avocate et responsable de plaidoyer flux financiers illicites et grande corruption au sein de l’ONG Transparency International France. Sara nous fait découvrir son parcours (3:39) et ce qui l’a amenée à travailler sur les questions de corruption (5:58). Elle nous explique ensuite ce qui se cache derrière le mot « plaidoyer » et ce que cela signifie en pratique (10:29). Puis, elle présente ce que sont les « bien mal acquis » : vous savez ces biens achetés en France par les élites et dirigeants étrangers (châteaux, villas, immeubles chics, voitures de luxe, etc.) avec de l’argent public détourné et l’argent de la corruption (16:57). Sara montre à quel point on a avancé en 14 ans. Il y a de belles victoires dont on peut se réjouir. Sara explique pourquoi la France doit lancer des poursuites dans ces affaires (18:37) et également comment les ONG jouent un rôle crucial (25:47). Sara souligne aussi l’importance de restituer l’argent confisqué aux populations victimes. Elle présente le projet de loi en cours de discussion au parlement (29:43). Pour elle, la restitution doit être transparente, garantir la participation de la société civile du pays qui reçoit les fonds et être accompagnée d’audits indépendants (33:27). Nous avons également abordé les menaces de poursuites en diffamation, connues sous le nom de poursuites baillons, dont les ONGs sont l’objet (41:40). Et pour finir, elle nous montre que nous pouvons tous contribuer à ce combat (46:20). Si cet épisode vous plaît, partagez-le autour de vous afin que le plus grand nombre puisse le découvrir et nous rejoindre au pays des possibles ! Retrouvez Sara Brimbeuf sur twitter : @SaraBrmbf Pour aller plus loin : Toutes les références et plus sur : https://www.sophieaupaysdespossibles.com/ Me contacter ? Si vous voulez me contacter ou me suggérer des invités, c’est par ici : contact@sophieaupaysdespossibles.com Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Cet entretien a été enregistré en ligne en avril 2021. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut.
Jun 28, 202150:23
Bande-annonce!

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Bienvenue! Sophie au pays des possibles est le premier podcast en français qui part à la rencontre de femmes et d’hommes qui combattent la corruption et/ou l’évasion fiscale et font bouger les lignes. Car oui, il est possible d’agir et de changer les choses! Je suis Sophie Lemaître et je vous retrouverai une fois par mois avec un nouvel épisode. Alors, suivez-moi au pays des possibles! Crédits : Sophie au pays des possibles est un podcast créé, réalisé et produit par Sophie Lemaître. Illustration du podcast et musique par Fabien Doulut.
Jun 16, 202102:56